Bien écrire : Voici quelques conseils pour se lancer, que j’ai glanés ci et là sur internet, et inspirés par de grands écrivains (je pense notamment à Bernard Werber).
1. Pour bien écrire : travailler son style
Le style est au roman ce que la musique est au film. Il permet de faire vibrer les émotions. Un « truc » d’écrivain, c’est d’écouter des musiques de films qui permettent d’inspirer son écriture. Certains styles de musique inspirent des styles d’écriture. (hard rock, classique, etc…).
Au commencement, ne vous bloquez pas sous prétexte de vouloir trouver la phrase parfaite, le mot le plus juste. Éric-Emmanuel Schmitt vous conseillera de « laisser parler l’histoire et vivre la langue » afin d’être créatif. Vous relirez dans un second temps pour trouver le langage ou le vocabulaire parfait. Vous écrirez 80% de votre livre en 20% du temps. N’ayez pas peur de manquer de style, soyez juste pour servir votre histoire.
Ensuite, une phase de relecture stylistique approfondie vous permettra de corriger les erreurs de style.
A cette étape, gardez à l’esprit que le style est comme une sauce, qui cache le goût réel de l’aliment mais l’améliore aussi. Considérez que le style va agrémenter votre récit comme il agrémente un plat, à vous de voir si vous voulez le rendre piquant, assaisonné, doux, sucré-salé, etc…
8. Peaufiner les premières lignes
« Vous devez toujours commencer votre histoire en sachant comment la finir »
Pour bien écrire une histoire captivante, soignez les premières lignes de votre livre. Elles ont une importance capitale. Elles doivent donner le ton, sans trop en dire non plus, afin de susciter l’envie d’aller plus loin.
Dès le début, vous déterminerez assez vite si les paragraphes seront longs ou courts, denses ou aérés, avec beaucoup de dialogues ou non.
Le début du livre va vous permettre d’organiser la suite. Il doit emmener le lecteur quelque part et être en résonance totale avec votre livre.
Ensuite, faites évoluer l’intrigue pour révéler progressivement des choses à vos lecteurs.
9. Cultiver son originalité
Bien écrire : Après avoir travaillé votre plan, demandez-vous si votre histoire est originale. A-t-elle déjà été traitée ? Sous quel angle ?
JOUEZ SUR LE FOND ET LA FORME
Si vous conservez un plan classique, votre histoire risque de manquer d’originalité. Quand vous avez votre plan, changez-le ! Tentez des choses nouvelles et amusez-vous. Comme un artisan, tâchez de proposer des choses différentes à vos lecteurs.
Afin de trouver des idées vraiment originales pour écrire une histoire, Bernard Werber vous conseillera de rechercher l’imagination dans votre inconscient.
Cette méthode d’exploration, largement éprouvée et approuvée par le célèbre écrivain, s’applique en utilisant la relaxation. Elle permet de « trouver un énorme plaisir à écrire et créer des mondes, tout seul. »
L’écrivain a mis en place des techniques pour aller plus vite à l’essentiel, pour créer des personnages plus prenants, pour développer l’imaginaire.
Il vous révèle ses techniques originales dans sa masterclass en vidéo.
TROUVEZ VOTRE POINT DE VUE
« Parfois, ce qui permet d’écrire un livre est la nouveauté du point de vue ».
Vous pensez que votre histoire n’est pas originale, que tout a déjà été écrit sur le sujet…
S’il n’y a pas de nécessité à trouver un sujet original, trouver l’angle pour le raconter et notamment le point de vue est très important pour apporter de la nouveauté.
En tant qu’écrivain, vous avez plusieurs façons de raconter un même livre. Le secret se situe sur le point de vue que vous allez choisir. Qu’il connaisse tout de ses personnages, qu’il parle à la 3è personne ou fasse l’emploi du « je » narratif, le romancier a le pouvoir de donner un angle et un ton vraiment original sur une histoire.
10. Soigner sa fin
« Un bon roman termine toujours par un « effet waouh » qui consiste à sortir un lapin du chapeau. » Bernard Werber.
Pour écrire une histoire captivante, il ne faut pas tout révéler tout de suite. Le secret, c’est de ne pas donner au lecteur ce qu’il a envie de savoir.
Il est essentiel de gérer le suspense et créer le rebondissement jusqu’à la fin de l’histoire. C’est donc dans la gestion de sa frustration qu’on va trouver le moyen de tenir le lecteur en haleine, pour son plus grand plaisir !
Vous pouvez proposer plusieurs fins afin de savoir laquelle fonctionne le mieux. Ne perdez pas de vue que votre histoire est vivante et mouvante, et qu’il faut un équilibre parfait pour aboutir au climax et à la chute.
Ne choisissez pas une fin trop prévisible. Il arrive que certains grands écrivains passent des années pour trouver une fin vraiment extraordinaire à leur roman.
11. Faites une triple relecture
Votre première relecture doit être personnelle, ne le faites pas lire aux autres avant de l’avoir entièrement relu vous-même. Idéalement, laissez passer quelques jours voire quelques semaines, puis relisez votre récit d’une traite pour vérifier la cohérence de l’histoire.
C’est le moment de modifier le plan, changer la structure, vérifier que la présence d’un personnage secondaire est bien utile, ou placer son intervention plus tôt ou plus tard dans le récit.
La deuxième relecture sera stylistique. Vous pourrez relever les répétitions, enrichir le vocabulaire, raccourcir ou allonger vos phrases. Ajouter du dialogue si vous voulez rythmer votre récit.
Enfin, votre dernière relecture doit être faite à voix haute. Il s’agit d’écouter votre texte pour trouver le rythme et la musicalité de votre récit. Ce sont les derniers ajustements, les dernières notes de votre symphonie de mots.
Enfin, l’heure est venue de dévoiler votre œuvre. Vous devez choisir un premier lecteur qui pourra vous donner des conseils sur la cohérence de l’histoire en toute bienveillance. Même à ce stade, vous pouvez décider de tout changer, revoir un évènement de l’histoire ou changer la fin. Ne tombez pas amoureux de votre première version !
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